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 LE CRI DE DEUX BOVINS A L'HEURE DE LA VACHE FOLLE...

Qui d'entre nous sait, par exemple, que les dénommées "La vache-qui-rit" et "Vache Milka" ont têté les mêmes mamelles maternelles? La vie paisible de ces deux soeurs, habituées aux verts pâturages normands, a basculé un beau jour de 1962 quand le cupide fermier qui les élevait s'est vu proposer le pactole par deux multinationales des produits laitiers; aujourd'hui séparées, les deux bovines ont le blues. Du rififi au pays des laitières: le FLMC vous en dit plus...

Les deux soeurs bovines au temps du bonheur...

A l'heure où tout le monde parle de la vache folle, on a peut-être tendance à oublier que celles-ci peuvent aussi avoir des sentiments. Nos militants (que rien n'arrête) ont réussi à briser le mur du silence qui s'était érigé autour de Josiane et de Fernande, deux vaches laitières normandes, prises dans la tourmente du puissant lobby agro-alimentaire qui les a, pour ainsi dire, réduit en esclavage depuis leur plus jeune âge. Non, la vie n'a pas été toujours très rose (ni très mauve disent déjà les mauvaises langues) pour Milka-Fernande et les rires de Vache-Josiane n'ont pas tous les jours retenti dans l'étable. Car aux heures heureuses d'un enfance passée à paître tranquilement dans les vertes prairies normandes a succédé la douloureuse séparation des deux soeurs laitières. En effet, l'exploitation de Camembert de M. Wallerand, leur maître, a du mettre la clef sous la porte de l'étable: les enfants de cette époque ayant choisi entre fromage et dessert, la consommation de Camembert a connu cette année-là une chute historique. Mais les qualités laitières de nos deux valeureuses héroïnes ayant fait depuis longtemps le tour de la région, d'importantes firmes agro-alimentaires eûrent tôt fait de proposer de les racheter à Léon Wallerand qui, le bougre, fit monter les enchères: et ce n'est que pour maximiser ses profits que le Normand, qui était aussi, notons-le, Auvergnat par sa mère, prit la décision de séparer Fernande et Josiane. Le début du calvaire ne faisait que commencer... Trente ans et des milliers d'hectolitres de lait plus tard, en 1995, Fernande a bien tenté de retrouver sa soeur en contactant l'émission Perdu de Vue, mais Jacques Pradel avait à l'époque reçu des menaces et l'émission, malgré sa qualité, avait mystérieusement disparu de l'antenne... Les "vaches qui rient", certes, mais jaune à l'époque...

Fernande, effondrée, a plusieurs fois pensé à en finir...(photo paparazzi)

C'est ce même Jacques Pradel qui, riant jaune lui-aussi après son éviction, a pris sur lui d'avertir le Front de Libération des Mascottes Commerciales; nous ne pouvions que nous émouvoir face à la détresse de ces deux soeurs( voir photo ci-dessus), d'autant que ce que nous allions découvrir au cours de notre enquête allait largement dépasser le stade de la banale séparation familiale. Alors même qu'on avait fait croire à Josiane que sa soeur était décédée suite à une encéphalopathie spongi-forme bovine( ou "Maladie de la Vache Folle"), les scientifiques de la firme fromagère qui l'exploitait mirent sur pied un programme de clonage particulièrement terrifiant qui devait permettre, à terme, une explosion de la production de "Vache-qui-rit"( en effet, jusqu'alors, c'était Josiane qui à elle seule génerait tout le lait nécessaire à la réalisation du célèbre fromage lui assurant les problèmes de santé que vous imaginez...) D'après nos informations, l'opération commerciale, baptisée APERICUBE, a du être temporairement abandonnée après qu'une erreur eût été commise par les spécialistes accrédités par la firme: ainsi sommes-nous en mesure d'affirmer, photo à l'appui, que Josiane a perdu sa couleur si caractéristique à la suite de cette expérience ratée!

Le programme APERICUBE serait la première tentative de clonage bovin à grande échelle...(photo tirée des dossiers secrets de la "vache-qui-rit")

Un scandale alimentaire et familial de plus à mettre au compte des grandes firmes multinationales de ce secteur qui n'avaient pourtant pas besoin de ça. La rumeur prêterait à la commission de Bruxelles la ferme intention de se saisir du problème de Fernande et de Josiane et de légiférer dans ce sens. Au Front de Libération des Mascottes Commerciales nous nous réjouissons de cette tardive prise de conscience même si nous déplorons qu'elle ne soit pas intervenue plus tôt. A cet égard, nous sommes résolus à soumettre au Parlement de Strasbourg, dans un premier temps, notre déclaration des droits de la Mascotte pour ratification avant d'en avertir finalement l'ONU. Avec l'espoir, qu'à terme, la "Vache-qui-rit" et la Vache Milka retrouvent enfin, toutes deux, l'herbe tendre et les cerisiers rouges made in Normandie...

Si elle ne se départit pas de son éternel rire, Josiane fait aujourd'hui bien pâle figure... Quant à Fernande, elle n'en finit pas d'attendre son retour...



  

  

 

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